Ce n’est plus un secret : l’orthodontie représente une dépense en santé très importante. Or, d’un autre côté, cette prestation est mal indemnisée par la Sécurité Sociale. La solution consiste alors à souscrire à une mutuelle santé pour bénéficier d’une meilleure prise en charge et éviter de se retrouver avec d’importantes factures.

L’orthodontie : une tarification libre pour les praticiens

Prodigués par un chirurgien-dentiste ou un stomatologiste, les soins d’orthodontie ne sont pas définis par des tarifs fixes. Tout comme dans le domaine des prothèses dentaires, les médecins ont le droit d’appliquer librement leur grille tarifaire. Évidemment, il existe certaines exceptions notamment la première consultation et les examens de diagnostic qui sont facturés selon les tarifs préconisés par la Sécurité sociale. Si les professionnels se doivent de respecter cette exigence pour rester conformes avec le Code de la santé publique, il arrive qu’ils veuillent répercuter les coûts faibles des examens et des consultations sur d’autres prestations qu’ils vont alors facturer à prix élevé notamment concernant la pose de l’appareil dentaire et les éléments de contention. Ce contexte n’est clairement pas favorable aux consommateurs surtout que la Sécurité sociale se montre aussi très stricte sur l’octroi des remboursements. Déjà, il n’est pas possible de prétendre à une indemnisation si on est âgé de plus de 16 ans lors du début du traitement. Des exceptions sont néanmoins accordées aux personnes qui doivent par exemple passer par la chirurgie des maxillaires. Mais là encore, seul le premier semestre fait l’objet d’une indemnisation. Par ailleurs, avant de pouvoir accéder à un remboursement sur l’orthodontie, une autorisation de la caisse d’assurance maladie est d’abord requise. Une demande est à adresser auprès de cet organisme qui doit fournir une réponse dans les 15 jours. S’il ne le fait pas, cela signifie que la prise en charge est acceptée.

La base de remboursement de l’orthodontie et mode de calcul

Généralement, un traitement d’orthodontie coûte 630 euros par semestre de traitement et peut aller jusqu’à 1000 euros voire 1500 euros dans certaines régions comme Paris. En moyenne, il faut 4,1 semestres pour que le traitement soit réellement efficace, ce qui entraîne au final une facture de 2843 euros. Compte tenu de ces tarifs élevés, il est légitime de s’intéresser au mode de remboursement de l’orthodontie par la Sécurité sociale. Pour cela, il faut se focaliser sur la Base de remboursement (BR) ainsi que le taux de remboursement pratiqué. Pour une première consultation, la BR est de 23 euros chez un orthodontiste et 28 euros chez un stomatologiste avec un taux de remboursement de 70%. Pour les examens initiaux, la BR est de 43 euros tandis que le taux de remboursement est de 70%. Dans le cas d’un traitement actif, la BR est fixée à 193,50 euros avec 100% par semestre de taux de remboursement. La consultation de surveillance affiche une BR à 10,75% et un taux de 70%. Pour mieux comprendre, prenons un exemple. Un adolescent qui a besoin d’un traitement de 4 semestres et qui a consulté auprès d’un praticien tarifant la prestation à 800 euros le semestre ou 3200 euros au total accède à un remboursement de la Sécurité sociale de 774 euros soit 193,50 euros x 4 semestres. L’assuré devra payer de ses poches le montant de 2426 euros soit 3200 euros – 774 euros.

Souscrire à une mutuelle santé pour se faire rembourser sur l’orthodontie

Face aux tarifs très élevés des traitements de l’orthodontie, souscrire à une mutuelle santé devient une évidence. Cette complémentaire santé prend en charge les frais générés par le traitement d’un enfant ou d’un adulte. Cette démarche va permettre de limiter les dépenses puisque l’organisme s’occupe d’indemniser le ticket modérateur. Avec les contrats premium, il est même possible de profiter d’un remboursement sur les dépassements d’honoraires pour avoir un reste à charge le plus faible possible, voire inexistant.

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